Santé et Infrarouge

Le rayonnement infrarouge transmet la chaleur sans contact avec la peau. En principe il ne sert que de médium qui va transporter la chaleur, et n’a en lui-même aucun effet. Les mécanismes de défense de la peau contre la chaleur sont moins sollicités par ce transfert de chaleur.

Cela représente donc quelques avantages :

• le rayonnement infrarouge gène le moins la régulation de la chaleur de la peau
• il fonctionne sans contact (sans pression et sans couverture)
• il peut être facilement régulé et adapté à la capacité d’absorption de la peau

Ce qu’il faut prendre en compte :

• Le rayonnement doit être conforme aux valeurs limites d’exposition 80-100 mW/cm² pour la peau et 8-10 mW/cm² pour les yeux.
• Le rayonnement Infrarouge est une onde : il est donc invisible. La couleur rouge donnée à l’infrarouge ne sert qu’à vous impressionner.
• La température de la peau ne doit pas s’élever trop haut, la température maximale de 43 °C ne doit pas être dépassée, car cela pourrait provoquer des lésions cutanées. (Cette limite est de rigueur pour toutes les applications de chaleur)

Le rayonnement infrarouge est une onde électromagnétique invisible et a cette particularité d’être absorbé et transformé en chaleur par les matières qu’il trouve sur son chemin. Si une personne est assise devant une source de chaleur (infrarouge, poêle, feu, etc.), la peau absorbe une proportion d’infrarouge perçus comme de la chaleur, d’où l’expression familière « rayonnement thermique » émettant un rayonnement infrarouge.

Le rayonnement infrarouge est composé de 3 parties. Selon la longueur du rayonnement qui est influencé par la température émise, on va parler d’infrarouge A, B ou C. Le soleil est le plus grand fournisseur de rayons infrarouges et réchauffe ainsi notre planète. Cette chaleur nous est redistribuée par notre environnement sous forme de rayonnement infrarouge C. L’infrarouge C, est donc la partie d’infrarouge qui est le plus souvent en contact avec le corps humain et que l’organisme tolère le mieux.

Infrarouge A, B et C : Infrarouge A : ondes courtes de 780 nm à 1.400 nm, température de 1500° C. Infrarouge B : ondes moyennes de 1.400 nm à 3.000 nm, température de 300 à 1.500 ° C. Infrarouges C : ondes longues de 3.000 nm à 1 million de nm, température jusqu’à 300° C.

Le spectre Infrarouge est réparti respectivement selon sa longueur d’ondes dans les parties : A (ondes courtes), B (ondes moyennes), C (ondes longues). Cette classification est historiquement justifiée et n’a en soi rien à voir avec les effets du rayonnement sur l’humain. A l’exception de laser et de diodes spécifiques, il n’existe pas d’infrarouge purement A et B. Dès que la température de rayonnement d’une source de chaleur dépasse les 300° C, le rayonnement infrarouge B et C y est déjà présent. De la sorte, si la source de chaleur est supérieur à 1.500° C, le rayonnement infrarouge A, B et C y sont présents naturellement. On parle alors de « spectre total » composé de rayons A, B et C.

Le mot Sauna est d’origine Finlandaise et indique bien où se trouve ses racines. Cette tradition de transpirer dans une pièce réchauffée par des pierres brûlantes, est connue dans le monde entier depuis des milliers d’années. Mais les Finlandais ont sus conservé cette tradition du sauna jusqu’à nos jours et, dans la mesure du possible, chaque Finlandais a un sauna chez lui, à la maison ou dans son jardin. Le sauna Finlandais fait référence à un sauna en bois, qui par le biais d’un four (à bois ou électrique) et des pierres posées dessus, chauffe la température de l’air de 80 ° jusqu’à 100° C. Selon la conception du sauna, l’apport de chaleur est constitué de 60 à 70 % d‘air chaud et 30 à 40 % d’infrarouges. On peut verser par intervalles de l’eau, à laquelle on mélange de l’huile essentielle sur les pierres, cela pour augmenter le taux d’humidité. Après le passage au sauna (8 à 15 mn.) il faut se rafraîchir dans une ambiance fraîche, prendre une douche froide, ou s’immerger dans un bain glacé. Ensuite et surtout avant de retourner au sauna, il est important de se reposer.

Le but du sauna va dans le sens des applications selon le docteur Kneipp : alterner les ambiances chaudes et froides. Faire un sauna sans se rafraîchir après est idiot. Ce n’est qu’en alternant chaud et froid que le système immunitaire est activé et le corps renforcé, mais cela seulement si on le fait régulièrement.
La transpiration est de règle dans un sauna, elle contribue à la détoxication et à la purification du corps. Par l’apport extérieur de chaleur, l’organisme tente au début de protéger la peau, pompe ensuite plus de sang vers la peau et commence à transpirer. Malgré cela, le corps ne peut pas se rafraichir dans le sauna, la sueur ne s’évapore pas, mais perle sur la peau et, est par conséquent perdu pour le refroidissement de la peau. Comme la peau absorbe plus de chaleur par convection, conduction et par infrarouges qu’elle ne perd, tous les mécanismes de défense sont bloqués. Rien que pour cette raison, beaucoup de gens ressentent un passage au sauna comme agressif et étouffant. En principe seule la peau est réchauffé, et pas comme on le supposait à défaut, le noyau du corps. Si toutefois on reste trop longtemps dans un sauna, le corps est alors obligé de récupérer le sang réchauffé au niveau de la peau, pour prévenir un arrêt circulatoire, ce qui peut alors provoquer une augmentation de la température corporelle qui peut dépasser les 38 ° C et vous mettre en état de fièvre artificielle. On n’arrive pas à un réchauffement homogène du corps, ce qui explique aussi pourquoi on ne peut pas associer une séance de sauna à un échauffement passif avant un entraînement ou une compétition sportive. On ne devrait pas rester trop longtemps dans un sauna ; il faudrait sortir au plus tard quand on commence à se poser la question « combien de temps dois-je encore résister ». Faire confiance à ses intuitions prévaut toujours sur la durée. La durée n’est qu’indicative. Correctement effectué, en alternant chaud et froid, un sauna permet une forte stimulation qui peut améliorer la circulation sanguine, soutenir la détoxication, et renforcer le système immunitaire. Même la peau est nettoyée, les pores s’ouvrent et la peau morte tombe.

Les cabines infrarouges sont des cabines chauffantes, en bois, verre ou autres matériaux similaires, qui sont chauffées par un réflecteur infrarouge. La chaleur qui agit ici sur tout le corps, est une fois de plus l’addition de l’air chaud et des infrarouges, et suit le même principe de régulation de température qu’un sauna. Le sang est réchauffé sur la totalité du corps. Le reflux sanguin vers le centre du corps est bloqué pour éviter une augmentation de la température trop rapide du centre du corps. Avec les cabines à infrarouges, il faut bien faire la différence entre : les cabines chauffantes qui fonctionnent au-delà de la zone thermo-neutre (40 à 80 °C), et les cabines infrarouges basse température qui agissent dans la zone thermo-neutre (27 à 37°C). Selon la conception de la cabine, l’apport de chaleur se fait principalement par le rayonnement infrarouge, qui, comme décrit ci-dessus, pour des raisons physiologiques, est ressentie de manière plus agréable. Comparativement à la régulation de chaleur, une cabine chauffante ressemble cependant à un sauna bio. Un réchauffement du corps en profondeur ne pourra cependant pas être atteint. Les cabines chauffantes ont des réflecteurs d’une puissance de 150 à 500W (2000 à 3000W par appareil pour les cabines chauffantes) qui sont diffusés sur l’ensemble du corps. Toutes les cabines chauffantes fonctionnent avec un thermostat, comme un chauffage central. Càd, vous réglez une certaine température, quand cette température est atteinte, le thermostat va couper le chauffage pendant un certain temps, puis relancer le chauffage, l’arrêter, et ainsi de suite. Ce qui veut dire que pendant la plupart du temps, vous êtes assis devant un réflecteur qui ne rayonne pas. Pour vous éviter de vous brûler le dos, les cabines chauffantes sont équipées de lattes en bois. Tout objet placé devant un réflecteur bloque et absorbe les infrarouges et les transforment en chaleur. Il en résulte l’impossibilité d’un réglage individuel et adapté à la morphologie de chacun. L’utilisation de réflecteurs infrarouges au niveau des jambes peut être très nocive pour les troubles circulatoires (phlébites, varices, etc.). Au niveau du visage, on pourra constater un assèchement du cuir chevelu et peut générer des lésions au niveau des yeux.

Pour les rayonnements “IR A” utilisé à hauteur du visage, le port de lunettes de protection est recommandé.

Si on veut atteindre naturellement un réchauffement en profondeur, il ne faut pas interagir contre la régulation de chaleur propre du corps. Un environnement thermo-neutre est nécessaire pour cela ; dans un bon contexte, dans lequel on ne réchauffe pas le corps tout de suite ; le corps se trouve en équilibre thermique avec son environnement et le sang peut circuler librement. Si on réchauffe maintenant une surface de la peau idéalement placée dans le dos, de 10 à 12 % de la surface totale du corps, le sang thermo-neutre se mélange avec le sang réchauffé. De la sorte, les systèmes d’alertes du corps ne se déclenchent pas, l’afflux de sang légèrement réchauffé peut se poursuivre. La température centrale du corps s’élève alors en continue, doucement. Par une modification du flux sanguin, l’apport de chaleur est distribué progressivement de l’intérieur vers l’extérieur. On arrive ainsi à un réchauffement en profondeur de la totalité du corps humain. Cette méthode, appliquée dans les cabines à infrarouges basse température (température ambiante de 37 ° C) à, comparativement à un sauna traditionnel, hammam, cabine chauffante à infrarouges, etc. un tout autre objectif, qui est de plus grande importance dans les maladies chroniques. Elle rend possible un doux réchauffement à cœur : dans la musculature et les tissus conjonctifs le débit sanguin et la température sont augmentées.
A partir d’une température moyenne dans les fibres musculaires de 27 à 34 °C et un réchauffement en profondeur jusqu’à 37°C on arrive à une augmentation de température de 5 à 10°C dans le noyau du corps. C’est une règle biochimique toute simple, qu’une augmentation de la température dans les tissus augmentera le métabolisme d’un facteur de 2 ou de 3 et que l’irrigation sanguine sera améliorée. Associé à un flux sanguin amélioré par le transport de chaleur, on atteint des effets connus sous les termes de désintoxication et de désacidification.
L’utilisation de la chaleur et, surtout, l’échauffement en profondeur, offrent une gamme d’applications étonnamment large. Ces applications peuvent améliorer la circulation sanguine et l’alimentation des tissus, contribuer au „rinçage“ des interstices cellulaires, à la stimulation métabolique et au renforcement du système immunitaire. En outre, la chaleur peut détendre les muscles et soulager les douleurs. Des applications régulières d’échauffement profond, telles que le permet la technologie à basse température, peuvent donc apporter, dans le cas de beaucoup de maladies, une précieuse contribution à l’élaboration d’un concept de thérapie individuelle, et trouvent également toute leur justification dans le domaine des soins de santé.

L’aspect extérieur d’une cabine infrarouge basse température est identique à une cabine chauffante classique. Elles sont par contre tout à fait incomparables de par leurs effets sur la santé et par leurs technologies. Les cabines infrarouges basse température agissent en-dessous de la zone thermo-neutre (27 à 37° C). À ce stade ce n’est pas encore une application de chaleur. L’apport de chaleur le plus important se fait sur seulement 10 à 12 % de la surface de la peau, idéalement au niveau de la colonne vertébrale, par un rayonnement infrarouge ininterrompu. Le degré de rayonnement devrait pouvoir être adaptée à la capacité d’absorption de la chaleur par la peau. C’est par cette réaction de la régulation thermique qu’on va provoquer un réchauffement profond du corps, de l’intérieur vers l’extérieur.